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Retours aux sources

Publié le par FatherTom

Descente en Ligue 2, bouleversement de l'effectif, démarrage de saison très poussif (quatre nuls et trois défaites pour l'un, quatre nuls et une défaite pour l'autre) : les points communs sont nombreux entre le RC Lens et l'Évian TG, alors que le club savoyard accueille ce soir les Sang et Or (coup d'envoi à 20 heures). Les deux clubs ont même poussé les similitudes jusqu'à utiliser le même slogan pour lancer leur saison. Après une année de déceptions, le prometteur "retour aux sources" a au moins le mérite d'être fédérateur.

Retours aux sources

Le 4 juillet dernier, le RCL lançait sa campagne d'abonnements. Après une saison passée entre Amiens et le Stade de France, les supporters lensois s'apprêtaient à retrouver enfin le stade Bollaert. Le slogan s'imposait donc de lui-même. Mais difficile de ne pas voir en filigrane une vision de l'actualité du club alors que celui-ci retrouvait la case départ après avoir été classé dernier de Ligue 1. Hafiz Mammadov et ses promesses de financement du club étant toujours portés disparus, c'est en comptant sur une autre richesse que Gervais Martel est parvenu à construire le budget de la saison. En attendant qu'une solution dans l'actionnariat du club soit trouvée, le RCL est obligé, afin d'équilibrer son budget, de compter à nouveau sur les ventes de joueurs issus du centre de formation, là où les carrières prennent leur source.

De son côté, l'ETG a également connu des remous dans son actionnariat. Au milieu de nombreuses querelles, une page s'est tournée avec le départ de Franck Riboux, ancien président du club et de Danone. L'entreprise agroalimentaire a fortement marqué l'histoire du club, au point d'y apparaître dans le nom. Jadis appelé FC Gaillard puis Croix de Savoie, le club a changé de nom pour y faire figurer une marque : son intitulé exact est Evian Thonon Gaillard. Écrit sans accent, le premier mot ne fait pas référence à la ville d'Évian mais à la marque d'eau minérale dont les maillots roses ont repris la signalétique. Les dirigeants actuels du club auraient pu faire table rase de cette double incongruité mercantile. Le "retour aux sources" vanté avec la présentation des maillots de l'actuelle saison est assez timide : le retour aux historiques couleurs du club (le rouge et le blanc, celles de la Savoie) ne se fera que lorsque les joueurs porteront à l'extérieur leur deuxième maillot.

FatherTom

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Évian-Lens : le groupe lensois

Publié le par Lance

Évian-Lens : le groupe lensois

Vainqueur successivement à Valenciennes (0-1) et contre Sochaux (1-0), Lens se déplace demain à Évian (coup d'envoi à 20 heures). "J'attends toujours plus de ce groupe, de mes joueurs, rappelle Antoine Kombouaré. J'aimerais bien sûr que l'on enchaîne, que l'on continue la série." L'entraîneur artésien a décidé d'emmener dix-sept joueurs en Haute-Savoie.

Le groupe lensois : Belon, Delle ; Besle, Cvetinovic, Ikoko, Lala, Landre, Scaramozzino ; Cyprien, Olsen, N'Daw, Valdivia ; Autret, Bekamenga, Madiani, Nanizayamo, Ndiaye.

Suspendu contre Sochaux, Pierrick Valdivia fait son retour dans le groupe. À son tour suspendu pour accumulation de cartons jaunes, Pablo Chavarria cède sa place à Aristote Madiani, absent du groupe lors des quatre rencontres disputées en septembre.

Jean-Philippe Gbamin et Lalaina Nomenjanahary sont forfaits tandis que Abdoul Ba, Benjamin Bourigeaud, Taylor Moore, Hugo Robert et Jérémy Vachoux sont victimes des choix de leur entraîneur.

Lance

Avant, pendant et après le match, vous pouvez discuter du match Évian-Lens sur le forum Cœur Sang et Or.

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Nanizayamo, comme dans un rêve

Publié le par FatherTom

Nanizayamo, comme dans un rêve

C'est aujourd'hui qu'Antoine Kombouaré communiquera le nom des joueurs retenus pour le déplacement en Savoie où Évian recevra Lens demain. Les règlements de la Ligue 2 n'autorisant que seize noms sur les feuilles de matches, la concurrence s'en trouve d'autant plus exacerbée. "Chavarria est suspendu mais, sinon, on récupère pratiquement tout le monde, Nomenjanahary y compris, indique le Kanak. Il y a donc une forte concurrence, et c'est super." Ce serait une grande surprise si l'entraîneur des Sang et Or ne convoquait pas Jonathan Nanizayamo.

Pourtant, l'ancien attaquant de Tours est parti de loin. "Jonathan, c'est un pari. Il doit gagner en temps de jeu", déclarait ainsi Kombouaré lors de la signature du joueur, mi-juillet. C'est ce qu'a fait Nanizayamo depuis : titulaire face à Ajaccio en Coupe de la Ligue puis à Brest et face à Tours en Championnat, il a pris part à sept des dix rencontres disputées cette saison par les Nordistes. Sa dernière entrée en jeu, vendredi dernier face à Sochaux, a été l'occasion pour le joueur formé à Rennes de marquer son deuxième but de la saison après celui inscrit à Brest. Il partage ainsi avec Mathias Autret le titre de meilleur buteur lensois et se montre même le plus efficace en fonction du temps passé sur la pelouse : en Ligue 2, Nanizayamo marque toutes les 102 minutes !

"Je voulais vraiment marquer à Bollaert, je suis très content, livrait-il après la rencontre. Quand on est attaquant, il faut marquer. C’est ce que j’avais fait à Brest et je voulais absolument marquer à la maison. Je voulais sentir cette ambiance." Nanizayamo avait été conquis par l'antre des Sang et Or dès qu'il avait pu en franchir les grilles, un après-midi de fin juillet. "Ici, il n'y a pas moyen de se cacher, lançait-il. Tu ne peux que mouiller le maillot et courir partout pendant quatre-vingt-dix minutes. C'est énorme.... Tu as des frissons car c'est immense. Personnellement, je n'ai jamais évolué dans un stade aussi grand que Bollaert."

"Je suis comme un gosse, poursuivait-il. Je me fais des films : je m'imagine en train de marquer un but, les supporters criant mon nom, cette ambiance... C'est extraordinaire !" Après avoir trompé de la tête le gardien sochalien, son rêve est devenu réalité et s'est même prolongé de façon inattendue, Nanizayamo étant désigné pour lancer le clapping. "Je ne savais même pas comment on le faisait, racontait-il. Ce sont les joueurs qui m’ont montré. C’était un beau cadeau de le faire ! Ça donne envie de le refaire. J’ai ressenti de l’émotion !"

FatherTom

Photo : rclens.fr

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Places debout : les solutions possibles

Publié le par Lance

"Je me bats pour qu’on puisse être debout en tribune, affirmait Gervais Martel au lendemain de l'incident en Marek ayant entraîné pendant huit minutes l'interruption du match Lens-Sochaux (voir notre article Des grilles fragiles et des supporters inconscients). Mais je me sens un peu seul dans cette affaire et tous les présidents n’ont pas la même vision des places debout. C’est difficile de faire changer les lois dans notre pays et je dois respecter les réglementations." Le président lensois n'ignore pas que des solutions existent pour permettre aux supporters installés dans le kop d'encourager leur équipe en étant debout. Cela fait en effet maintenant plus de dix ans que le dirigeant a reçu un dossier du CRAB (Comité pour le Retour de l'Ambiance à Bollaert). Traduction d'un travail réalisé par SAFE (The Campaign for Safe Standing Areas, campagne en faveur de la réintroduction de zones debout et sûres dans les stades de football en Angleterre), ce dossier présentait trois solutions retenues en Allemagne pour accueillir les supporters.

Schalke 04

Places debout : les solutions possibles

7 500 sièges étaient alors installés dans le kop du stade. Ils sont retirés pour les compétitions nationales (deux jours de travail), faisant passer la capacité de la tribune à 15 000 places debout. Des barrières de sécurité, conçues pour résister à une pression de 2 000 kg, sont alors installées toutes les dix marches.

Hambourg SV

Places debout : les solutions possibles

4 500 sièges étaient alors disponibles dans la tribune réservée aux supporters actifs. Ces sièges sont rangés dans la tribune lorsque le club ne joue pas de match européen (une marche sur deux est une marche métallique), 9 000 personnes pouvant alors être accueillies en position debout (les plaquettes métalliques sont alors verrouillées pour empêcher leur ouverture). Des barrières anti-écrasement sont installées pour rendre la tribune sûre. Le passage d'une configuration à l'autre de la tribune ne nécessite que deux heures de travail de la part de deux personnes.

Werder Brême

Places debout : les solutions possibles

2 500 sièges étaient alors installés dans le kop. Chaque siège est installé sur une barrière anti-écrasement, suffisamment basse pour ne pas gêner la vision en position assise. Lors des compétitions nationales, les sièges sont relevés et bloqués (quelques heures de travail sont nécessaires), la barrière permettant d'assurer la sécurité de tous. La largeur des marches permet à deux personnes de se tenir debout l'un derrière l'autre (celle située derrière a-t-elle vraiment une bonne vision ?), la capacité passant alors à 5 000 places.

Si ces stades ont pu être rénovés depuis, ils continuent d'accueillir en toute sécurité des supporters debout. La solution installée à Brême a été reprise dans plusieurs stades allemands, notamment dans l'enceinte du Bayern Munich. Les supporters lensois avaient pu découvrir ce type de tribune lors de leur déplacement à Leverkusen, en 2007. Cette infrastructure a aussi été adoptée au Stade du Hainaut (en configuration debout, la tribune accueille cependant autant de fans qu'en configuration assise). Ce qui est possible à Valenciennes ne semble cependant pas l'être à Lens...

Lance

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Des grilles fragiles et des supporters inconscients

Publié le par Lance

Vendredi, à la 83ème minute du match Lens-Sochaux, le but de Jonathan Nanizayamo a donné la victoire au RCL et fait exploser de joie le Stade Bollaert. En tribune Marek, une barrière s'est effondrée sous le poids des supporters. La rencontre a dû être interrompue durant huit minutes, le temps d'évacuer deux blessés et de sécuriser la zone.

Des grilles fragiles et des supporters inconscients

Avant de céder sous la joie de supporters (pourtant pas si nombreux), cette grille n'avait déjà pas résisté à la colère des fans, le 31 août contre Le Havre (0-4). Elle avait depuis été "renforcée" par des chaînes. Comme à Bordeaux, où la barrière séparant le kop de la pelouse du nouveau stade a lâché à deux reprises, la question des installations est donc posée. Bien que conformes aux normes UEFA et validées par une commission de sécurité, les grilles des stades ne semblent pas adaptées aux kops. En Gironde, des travaux ont été entrepris à deux reprises pour renforcer les grilles ; dans le Pas-de-Calais, Gervais Martel a indiqué que "les services de la région, maîtres d’ouvrage du stade, avaient déjà identifié le problème. Ils vont y retravailler dans les prochains jours. Tout sera rectifié pour le prochain match à domicile."

Ces problèmes techniques ne doivent pas empêcher de s'interroger sur le comportement des supporters, parfois inconscients et irresponsables. Dans de nombreux stades, la mode consiste par exemple à fêter les buts marqués par son équipe en descendant rapidement en bas de la tribune. Un tel mouvement de foule s'avère dangereux. Ceux qui subissent l'accumulation du poids des supporters et sont compressés contre une grille peuvent ainsi être blessés. En 2013-14, les vingt-deux "descentes" à la Beaujoire avaient fait trente blessés (dont dix personnes transportées à l'hôpital, parmi lesquelles trois victimes de traumatisme crânien). Comme à Saint-Étienne, des gardes-corps ont donc été installés dans le kop nantais.

Des grilles fragiles et des supporters inconscients

À Lens, les sièges avec dossier installés en Marek ne sont pas adaptés à une tribune où les supporters restent debout. Leur remplacement par des coquilles sur le modèle de celles installées à Geoffroy Guichard est réclamé (voir notre article Marek : quand le RCL rejetait la solution stéphanoise). Le bon sens devrait inciter les supporters à rester sur le béton et non à grimper sur une assise fragile qui tend à se replier si la personne qui y est montée fait basculer son poids sur l'arrière du strapontin, ce qui n'est pas impossible par exemple en sautant. Alors que beaucoup étaient restés devant leur siège lors du premier match (voir notre article Le bon sens n'est pas partagé par tous...), de plus en plus de personnes jouent désormais aux équilibristes. Souvent parce que celui qui est devant eux a dû monter car la personne située au rang inférieur est elle-même montée parce que... Interrogés sur le sujet, plusieurs stadiers ont reconnu que la tribune est moins dangereuse si les supporters sont sur le béton. Pourquoi ceux qui sont chargés de la sécurité ne demandent-ils pas aux personnes montées sur les sièges des premiers rangs de descendre afin que ceux de derrière fassent de même ? "Ils ne veulent pas" a répondu un stadier. Le personnel de sécurité n'aurait donc pas les moyens de se faire respecter ? "Si on les faisait descendre ou qu'on essayait de les exclure parce qu'ils n'obéissent pas, il y aurait une émeute", avance un autre stadier. Le club a cessé de demander aux supporters installés en Marek de rester sur le béton, comme l'avait fait Dominique Regia-Corte lors des deux premiers matches joués à Bollaert en août. Malgré le danger, quelques supporters inconscients semblent imposer leur volonté au reste de la tribune.

Lance

Photos : La Voix du Nord, poteaux-carres.com

Publié dans Humeur