"Cette victoire nous donne trois points très importants, déclarait la semaine dernière Antoine Kombouaré à l'issue de la victoire lensoise face à Toulouse (1-0). Elle nous apporte aussi de la confiance et des sourires. Et enfin, de l'espoir ! L'espoir qui fait vivre, l'espoir qui donne envie d'y croire jusqu'au bout." Comme ses joueurs, l'entraîneur lensois continue de croire aux chances du Racing de se maintenir en Ligue 1 en fin de saison. Celles-ci sont minces, mais pourraient prendre un peu de consistance grâce à un joker assez inattendu sur lequel les Lensois pourraient compter en fin de saison...
Depuis mardi, il est en effet possible d'imaginer un scénario heureux pour le RCL. Il y a deux jours, la commission de discipline de la Ligue a décidé de rétrograder Nîmes d'une division à l'issue de la saison actuelle pour son implication dans l'affaire des matches présumés truqués (voir notre article ). "Je vais dire aux joueurs que le meilleur moyen de rester en Ligue 2 est de monter en Ligue 1", s'est empressé de répondre Christian Perdrier, président nîmois. "Vous allez me prendre pour un fou, a déclaré en écho José Pasqualetti, entraîneur des Gardois. Mais l'objectif va être de finir troisièmes. Cela va être ma seule raison de vivre." La cible n'est pas si incongrue. Nîmes est la meilleure équipe de Ligue 2 en 2015 et son retard sur le podium ne cesse de fondre. À dix journées de la fin du Championnant, il n'est plus que de sept points. Les Nîmois ont d'ailleurs repris douze points sur le troisième au cours des dix journées qui viennent de s'achever. S'ils prenaient place dans l'ascenseur en fin de saison, la décision tombée mardi les replacerait en Ligue 2 et pourrait permettre au dix-huitième de Ligue 1 - place aujourd'hui occupée par Toulouse, qui compte quatre points d'avance sur Lens - d'être maintenu dans l'élite.
La réalisation de ce scénario dépend de nombreux paramètres. S'ils ont les cartes en main pour essayer de gagner une place au classement, les Artésiens peuvent également compter sur le concours indirect d'anciens du club, aujourd'hui joueurs nîmois, et certainement motivés par le challenge fixé par leurs dirigeants, même si tous ne jouent pas régulièrement avec les Crocodiles. Aujourd'hui à Nîmes, Nenad Kovacevic, Jonathan Lacourt, Toifilou Maoulida, Abdelhakim Omrani et Romain Sartre ont ainsi en commun d'avoir porté un jour ce maillot Sang et Or qui laisse à jamais une trace indélébile chez celui qui le revêt. "Le premier club dans mon cœur, c’est l’Étoile Rouge de Belgrade. Lens vient juste en deuxième position, confiait par exemple il y a plusieurs mois Kovacevic, alors que Maoulida, après la défaite de Lens face à Rennes, avait publié sur les réseaux sociaux un message à destination de son ancien club : "Je suis triste pour le Racing. Soutien aux supporters et au club". Pour tous ces joueurs, sauver Nîmes, ce sera peut-être aussi sauver Lens !
FatherTom