Les Lensois ne sont pas trop cons : ils se déplacent à d'Ornano avec des cadeaux !

Publié le par Lance

Comme à l'occasion de chaque match, Jérôme Lepagnot a préparé avec soin le matériel dont les joueurs auront besoin ce soir à Caen. L'intendant a mis dans ses malles des tenues d'échauffement, des tenues de match, des chasubles, des plots... mais aussi vingt-quatre paniers cadeaux "géant du Nord", d'une valeur unitaire de de 110 euros.

Commercialisé par un site 100% produits du Nord, chaque panier contient les articles suivants :

Les Lensois ne sont pas trop cons : ils se déplacent à d'Ornano avec des cadeaux !

Les dirigeants lensois espèrent que les Caennais apprécieront ces cadeaux comme il avaient apprécié, en mai dernier, les vingt-quatre cartons de douze bouteilles de vin que les Nîmois sont accusés de leur avoir offerts en échange d'un match nul. Ces cadeaux avaient été effectués à la suite de conversations téléphoniques entre Jean-Marc Conrad (président du Nîmes Olympique) et Jean-François Fortin (président du Stade Malherbe de Caen) : "Dis-toi bien que le nouveau président de Nîmes, il n'est pas trop con. Il s'est même bonifié et a amené un petit cadeau pour tout le monde" (conversation téléphonique révélée par le Canard Enchaîné le 19 novembre 2014).

Ne vous inquiétez pas, le RCL ne risque rien en faisant de tels cadeaux à ses adversaires puisque le SM Caen devrait être épargné par la justice comme par les instances sportives. "Aucun joueur de Caen ne devrait être entendu, ce qui laisse penser que le club ne risque pas grand chose sur le plan judiciaire, indiquait le journal L’Équipe dans son édition du 1er février. Car en football, pour caractériser la conclusion d'un véritable pacte de conclusion, il faut impliquer des joueurs. Quant à l'enquête confiée par la commission de discipline de la Ligue à François Jaspart, ex-directeur de la police judiciaire, elle doit être bouclée fin mars. Or, là non plus, aucun joueur caennais n'a été ni ne sera, a priori, auditionné." La supercherie avait pourtant sauté aux yeux de tous, y compris des spectateurs du match qui avaient sifflé leur propre équipe. Luc Hagège (journaliste au quotidien sportif) prévoyait ainsi "une polémique, au vu de la seconde période pitoyable, sans rythme et sans occasion" tandis que Claude Declaude (délégué de la LFP) rédigeait en urgence un rapport sur cette étrange soirée. "À partir de la 70ème minute, dès qu'une équipe possède le ballon, celui-ci circule dans les pieds des joueurs sans qu'aucune attaque véritable ne se produise. [...] Après le match, j'ai entendu la quatrième aribtre, Monsieur Moreira, relater que les deux bancs avaient demandé à leurs joueurs d'arrêter le pressing, ce qui est dans notre rapport, et chambrer l'arbitre, Monsieur Varela, en lui disant qu'il n'avait pas eu beaucoup de boulot ! [...] J'ai vu plusieurs dirigeants nîmois portant des cartons de vin sur leurs épaules - je ne sais pas exactement combien, mais il y en avait bien plus que six - pour aller les déposer devant la porte du vestiaire de Caen. [...] Dans toute ma carrière, je n'avais jamais vu ça." Les joueurs caennais n'étaient évidemment pas impliqués. Ils ne sont d'ailleurs probablement pas passés par la porte de leur vestiaire ce soir là !

Les joueurs normands recevront demain un nouveau cadeau. Qu'ils n'hésitent pas à consommer bières, terrines ou carbonnade flamande peu avant le match !

Lance