Chouette, les Lensois vont faire un vœu !
C'est un rapace nocturne, mais les Lensois en verront pourtant plus d'une demain en début de soirée, lorsque le soleil d'été perdra de son intensité. Symbole de la ville de Dijon, où les Sang et Or se déplacent lors de la quatrième journée de Ligue 2, la chouette en est devenue logiquement celui du DFCO. Elle est visible sur le logo du club et apparaît sous forme de mascotte durant l'avant match.
Tout vient de la cathédrale de la capitale de Bourgogne, sur les contreforts de laquelle une chouette est sculptée. La légende veut qu'elle soit un porte bonheur et, selon ces croyances, on peut faire un vœu en la caressant de la main gauche. C'est donc sans surprise que le bus des joueurs se garera quelques heures avant le match près du parvis de la cathédrale. Nous sommes en mesure de vous révéler ce qui s'y passera...
Le premier à sortir du bus sera Antoine Kombouaré. "Je voulais aller en Angleterre. Cela ne s'est pas fait, a rappelé l'entraîneur lensois en juillet. C’est mon ambition depuis un moment mais ce n’est pas facile." En posant la main gauche sur la sculpture, le Kanak espérera donc très fort qu'aucun émissaire anglais n'a observé le début de saison de ses joueurs !
Kombouaré sera suivi comme son ombre par Loïck Landre, pressé de faire quelque chose pour contrôler un peu mieux son destin. "Mon avenir est toujours incertain. On ne sait pas comment va se passer le mercato, déclarait-il en début d'été avant de confirmer ses dires début août en confiant que "la Ligue 1 [lui] manque. Quand on y a gouté, on veut rester au plus haut niveau pour jouer des gros matches." Au moment de faire son vœu, le défenseur aura une pensée pour les émissaires d'autres clubs en espérant pour sa part qu'aucun ne l'ait oublié !
Descendant les marches du bus quatre à quatre, Landre aura doublé son président, qui s'avancera vers la cathédrale avec en tête l'idée de se débarrasser de l'actionnaire majoritaire du RCL, aux abonnés absents. "Je me suis exprimé déjà longuement sur Monsieur Mammadov et ce qui se passe, a déclaré il y a quelques jours Gervais Martel. Il faut donner du temps au temps. J’ai donné une deadline qui est décembre 2015." Le président lensois demandera à la chouette un signe de vie de Mammadov. Ou de mort ?
Derrière Martel, c'est Pierrick Valdivia qui s'avancera, l'air détendu. Il faut dire que le cérémonial n'a rien d'extraordinaire pour le joueur formé à Lyon. Avant chaque match, il fait en effet le vœu que le gardien adverse plonge à sa gauche en cas de penalty !
Valdivia sera à peine sorti qu'on verra déjà apparaître la silhouette élancée de Christian Bekamenga. Ayant grandi au Cameroun, le buteur lensois en connaît un rayon en croyances, même si la chouette dijonnaise n'a guère de ressemblance avec les marabouts d'Afrique. "On n’a pas respecté les consignes et on est allé dans tous les sens", déplorait l'attaquant après le match face à Créteil. En appuyant la main sur la gravure, Bekamenga espérera que les Artésiens appliqueront cette fois correctement les demandes de leur entraîneur, histoire d'avoir autre chose que des longs ballons à se mettre sous la dent...
À l'abri des regards, alors que tous les autres membres de la délégation lensoise remonteront dans le bus, un joueur protégé par une capuche s'avancera à son tour vers la chouette. "Je ne vais pas mettre un entraîneur derrière chaque joueur, avait répondu Kombouaré la semaine dernière après avoir été interrogé sur l'hygiène de vie d'un joueur. C’est la responsabilité de chacun. Mais si des écarts faits en dehors du terrain nuisent aux performances et à l’image du club, des sanctions seront prises. Si les joueurs se pénalisent, ils nous pénalisent aussi. Il y en a beaucoup qui n’ont fait qu’un ou deux ans de carrière et qui se sont perdus dans la nature. Il ne faut pas se demander pourquoi…" Pourtant, l'intention du mystérieux joueur sera claire : pourvu que le bus s'arrête devant un fast food !
FatherTom