Il y a une saison à préparer... et à jouer !

Publié le par Lance

L'incertitude liée au budget 2015-16 a pris fin le 23 juin. Alors que ceux qui croyaient être renseignés annonçaient la relégation administrative du RCL en National, la DNCG a validé le dossier présenté par Gervais Martel et autorisé le club à évoluer en Ligue 2. Dès lors, tous ceux qui aiment le Racing doivent être animés par la volonté de faire de cette nouvelle saison une réussite. Certains préfèrent pourtant jouer contre leur club.

Vendredi à Loon-Plage, lors du match Dunkerque-Lens, une trentaine d'ultras avaient pris place derrière un but. Quelques-uns ont été les auteurs d'incidents ayant entraîné l'interruption du match à deux reprises. A chaque fois, des fumigènes et des pétards ont été jetés sur la pelouse. En première période, un pétard a explosé à proximité de Joris Delle. Incommodé, le gardien de but s'est touché l'oreille un court moment. "Il y a eu un petit incident avec les pétards, regrettait le Lorrain, qui portait le maillot lensois pour la première fois et a dû apprécier le sens de l'accueil de certains. Il y en a un qui a explosé à un ou deux mètres de moi. J’ai eu un petit sifflement à l’oreille mais rien de bien grave. C’est surtout surprenant sur le coup. Comme c’est venu de derrière, je ne m’y attendais pas." En seconde période, Pierrick Valdivia a tenté de raisonner ces individus tandis que l'arbitre menaçait d'interrompre définitivement le match en cas de nouvelle récidive.

Il y a une saison à préparer... et à jouer !

Ces jets d'objets interdits dans les enceintes sportives étaient à chaque fois accompagnés d'une banderole et de chants réclamant la démission de la direction du RCL et notamment de Gervais Martel. Un message faisant allusion aux dirigeants du club artésien affirmait "Vous avez tué notre Racing". Cocasse de la part de personnes issues de groupes qui laissaient entendre en mai être prêts à un dépôt de bilan, c'est-à-dire à la mort du club. Ces chants n'ont pas été repris par les autres fans du Racing venus assister au premier match de préparation de la saison. Le comportement des fauteurs de trouble a été sifflé par une partie de l'assistance.

Mécontents d'un article publié sur lequipe.fr à partir de tweets postés par Joël Domenighetti, au moins quatre membres des Tigers sont montés dans la petite tribune de l'enceinte municipale - au sommet de laquelle une table faisait office de tribune de presse - pour faire part de leur mécontentement au journaliste du quotidien sportif. Présent pour La Voix du Nord, Philippe Leclercq rapporte que ces individus ont agressé "verbalement puis physiquement" le reporter. "Certains supporters ne sont pas contents de mes tweets, a expliqué la victime. [...] Ils sont venus me le faire savoir physiquement. C'était chaud." La batterie de son ordinateur a été jetée dans le public.

Il y a une saison à préparer... et à jouer !

"L'image du RC Lens repose essentiellement sur son public", écrivait fort justement les groupes ultras et apparentés ultras dans un communiqué publié il y a deux mois. Chacun peut aujourd'hui imaginer les conséquences des trop fréquents incidents* provoqués par quelques délinquants qui refusent d'être considérés comme des "pseudo supporters" mais qui devraient se rendre compte que cette appellation leur sied pourtant de mieux en mieux. "Nos dirigeants ont souillé le blason, bafoué les valeurs du club" pouvait-on également lire dans ce communiqué réclamant la démission des dirigeants. Les mêmes reproches peuvent être formulés à l'encontre des quelques fauteurs de trouble prenant place parmi le public lensois.

C'est à cause de ces quelques individus - qui semblent bénéficier d'une insoutenable impunité - que l'ensemble des supporters est de plus en plus souvent interdit de déplacement. C'est à cause de ces quelques individus - qui méritent d'être interdits de stade - que l'ensemble des entraînements se déroulent désormais à huis clos (pas même une séance ouverte au public chaque semaine, comme c'était le cas ces deux dernières saisons). "Nous nous entraînons à huis clos, dans le calme, a expliqué Antoine Kombouaré lorsqu'il a été interrogé sur les incidents. C'est mieux ainsi."

Il y a une saison à préparer... et à jouer !

Après une saison partagée entre Amiens, Saint-Denis et Calais et marquée par l'éternelle attente de millions en provenance d'Azerbaïdjan, le RC Lens s'apprête à retrouver Bollaert avec davantage de sérénité. Si des milliers** de personnes attendent avec impatience le 8 août, date du premier match de la saison à domicile, contre le Red Star, ce n'est évidemment pas pour assister à des incidents ou entendre de stériles revendications mais pour encourager les Sang et Or et vivre de bons moments en tribune comme les différentes composantes de Bollaert savent en proposer

Lance

* La saison passée, les matches Lens-Metz (29 novembre) et Caen-Lens (21 février) avaient déjà dû être interrompus à cause de fumigènes et de pétards jetés par des ultras lensois.

** 3 000 réabonnements ont été vendus samedi, premier jour d'ouverture de la billetterie. Quatre à cinq heures d'attente étaient nécessaires pour atteindre le guichet !