Derby : Jour J

Publié le par Lance

Derby : Jour J

Le Racing Club de Lens est officiellement relégué en Ligue 2 depuis hier soir. Joueurs et supporters lillois se faisaient une joie d'y envoyer leur rival. Ils n'auront pas ce plaisir. Ça soulage.

Rétrogradé en division inférieure, un club n'a normalement plus d'objectifs. Avant de penser à la saison prochaine, Lens a pourtant un grand rendez-vous à honorer, cet après-midi à Villeneuve d'Ascq : le Derby du Nord.

Les Sang et Or n'ont plus battu le LOSC depuis le 26 septembre 2007 et restent sur sept matches sans victoire face à leur voisin (trois nuls, cinq défaites). Pour une fois, la Coupe de la Ligue avait eu le mérite d'exister. Sans ce succès remporté à Amiens grâce à un but de Luigi Pieroni, la série s'étendrait à neuf rencontres (quatre nuls, six défaites). En déplacement, les Artésiens ne sont pas sortis vainqueurs d'un Derby depuis le 8 février 2003 (deux nuls, cinq défaites). Les Lillois recevaient alors encore à Grimomprez Jooris...

Le premier Derby de l'histoire joué au Stade Pierre Mauroy s'annonce parmi les plus déséquilibrés. Interdit de recrutement, le RCL (vingtième avec vingt-six points) est privé de neuf joueurs (Baal, Bourigeaud, Cavaré, Fradj, Gbamin, Guillaume, Ndiaye, Nomenjanhary, Seck) et est une fois de plus contraint à aligner des éléments qui auraient au mieux dû être remplaçants, au pire en réserve, si Hafiz Mammadov avait été en mesure de financer le club comme il s'était engagé à le faire. Lille (huitième avec cinquante points) n'a pas ces problèmes. Même s'ils ont décidé de diminuer leur budget, Michel Seydoux et les autres actionnaires du LOSC comblent année après année le déficit du club. René Girard peut donc régulièrement compter sur l'arrivée de recrues. "Lui a les moyens d'amener un feu d'artifice, constate, envieux, Antoine Kombouaré. Nous, cela va être compliqué, je ne vous le cache pas. On va faire avec nos moyens mais on ne veut pas perdre ce match, et encore moins être ridicule. Là, c'est une question d'honneur."

Un Derby "reste un match à part, rappelle Pascal Plancque, hier à Lille, aujourd'hui à Lens. Rien que le sens du mot « derby » fait que les deux équipes vont avoir une énorme envie de l'emporter. Il va falloir mettre beaucoup d'intensité, beaucoup de détermination. Il faudra déjà essayer de remporter les duels. C'est le genre de matches où c'est l'équipe qui en veut le plus qui remporte la victoire. Il faudra montrer beaucoup d'envie, de solidarité, d'abnégation. Cela passe d'abord par ces valeurs-là. Après, le plaisir doit être juste dans le résultat. S'il y a moyen de se faire plaisir en plus sur le terrain, c'est bien. Mais, dans un derby, le plaisir est avant tout dans le résultat." Puisqu'ils ne sont déjà plus vraiment en Ligue 1, les Lensois se doivent d'oublier le classement et de jouer un match de Coupe de France. Dans cette compétition plus que dans n'importe laquelle, les plus grands exploits sont possibles.

Lance