Dijon, ingrédient essentiel de la mayonnaise lensoise ?

Publié le par FatherTom

Dijon se déplacera à Bollaert ce dimanche après-midi. L'affiche, dans laquelle le Racing reçoit le dernier de Ligue 1, n'est peut-être pas celle de la saison. Et pourtant, les matches entre le RCL et le DFCO auront peut-être une importance toute particulière au moment de faire le bilan de la saison en cours.

L'année 2020 a été marquée par les matches qui devaient avoir lieu mais qui ne se sont pas déroulés... mais la saison lensoise a peut-être basculé grâce à un match qui s'est déroulé alors qu'il ne devait pas avoir lieu ! Le 15 août, alors que les Sang et Or devaient accueillir en dernier match de préparation le Sparta Rotterdam, ce sont finalement les Dijonnais que les 2 839 spectateurs d'un Bollaert alors en jauge réduite ont pu voir. Avant le match, les interrogations étaient nombreuses. À lire les compte-rendus dans la presse des autres matches amicaux, disputés eux à huis clos, le Racing était "dans le doute", "pas prêt" et pouvait livrer des prestations "ternes".

Mais dans cette soirée qui les ont vu rencontrer leur seul adversaire de Ligue 1 de la période estivale, les Lensois ont prouvé qu'ils avaient le niveau pour évoluer dans l'élite. La victoire 1-0 obtenu face à Dijon montrait les prémices de ce qui allait devenir le jeu nordiste. "Les spectateurs ont pu être rassurés par ce qu'ont montré hier les joueurs de Franck Haise, écrivions-nous alors. Les Sang et Or ont effectué une bonne première période, avec notamment une entame de match très intéressante. Doté d'une bonne technique et d'une bonne vision du jeu, Gaël Kakuta a illuminé le jeu de son équipe."

Un autre virage dans la saison artésienne a eu lieu face aux Bourguignons, une nouvelle fois sur fond de Covid. Le 22 novembre, en arrivant à Dijon, les Sang et Or n'avaient qu'un match dans les jambes depuis la lourde défaite sans lutter à Lille (4-0), un mois plus tôt : la réception de Reims (4-4) disputée deux semaines avant. Le virus avait décimé l'effectif lensois et perturbé le calendrier du RCL. Les doutes artésiens étaient physiques ("Nous ne savons pas si nous replongerons ou non, confiait Jean-Louis Leca. Nous sommes dans l’incertitude. [...] Quand on démarre, on est essoufflé, un peu plus que d’habitude, simplement sur un échauffement. Ça revient tout doucement.") mais aussi mentaux, les joueurs de Franck Haise n'ayant alors plus gagné depuis sept semaines. La victoire ramenée du Stade Gaston Gérard (0-1), grâce au cadeau fait par le portier bourguignon à Arnaud Kalimuendo, alors encore considéré par son entraîneur comme un premier choix, remettait les Sang et Or sur les bons rails.

Cet après-midi, à Bollaert, le match face au DFCO sera-t-il également un moment clé de la saison nordiste ? Une victoire face aux joueurs de David Linares leur permettrait de regagner enfin à domicile, eux qui ne l'ont plus fait depuis la réception de Brest (2-1) le 23 décembre, seule victoire au cours des neuf derniers matches dipsutés à Bollaert, tous à huis clos, mais aussi de conforter leur place dans le haut du tableau. Au contraire, une défaite face au dernier de la classe plongerait les Nordistes dans le doute alors que seules trois équipes (Marseille, Nîmes et Dijon, les deux premières avec un match en moins) ont un moins bon bilan qu'eux en 2021*, les Lensois n'ayant pris que sept points sur vingt-quatre possibles depuis la dix-huitième journée (une victoire, quatre nuls, trois défaites). Avec un match nul, ce qui constituerait le quatrième de rang, les Sang et Or n'afficheraient plus le rythme d'un club classé dans la première partie de tableau, zone qu'ils pourraient d'ailleurs quitter...

FatherTom

* Cette statistique ne prend en compte que les matches programmés initialement en 2021 afin que toutes les équipes aient joué le même nombre de matches. La victoire lensoise à Marseille (20 janvier, neuvième journée) n'apparaît donc pas dans ce bilan.