À Lens, on préfère l'herbe

Trois jours après leur victoire face à une sélection de l'UNFP et un week end de repos, les Sang et Or ont repris hier le chemin de la Gaillette afin de préparer leur prochaine rencontre de Championnat. Samedi, ils se rendront en Bretagne dans un duel des mal classés : avant-derniers, il seront reçus par la lanterne rouge lorientaise.

La situation précaire au classement des deux équipes ne sera pas la seule particularité de cette rencontre. Pour la première fois de la saison, les Nordistes devront jouer sur pelouse synthétique, ce qui les conduira très certainement à certaines séances d'entraînement sur cette surface à la Gaillette, les pelouses artificielles modifiant les habitudes.

C'est d'abord individuellement qu'une attention particulière devra être portée. "Il faut trouver le bon matériel, prévenait Jean-Louis Garcia il y a deux saisons. On a remarqué que beaucoup de joueurs des équipes adverses glissent." Mais même correctement cramponné, "ça change complètement. Le ballon va rebondir lors des passes", expliquait Pierrick Valdivia la saison dernière. "Les appuis seront différents", anticipait pour sa part Loïck Landre il y a un an. Collectivement, la surface synthétique a également un impact sur le jeu de l'équipe. "Si le synthétique est arrosé avant la rencontre, ça va fuser, sinon on aura l’impression de jouer sur du béton", déclarait Valdivia. "Sur ce genre de terrain, c’est mieux de laisser le ballon au sol et de poser le jeu", expliquait Landre, qui devra donc veiller à bien relancer. "Une équipe qui a de la maîtrise technique peut vraiment s'exprimer et donner de la vitesse au jeu", concluait Garcia.

Les Lensois n'ayant pas prouvé jusqu'ici que la technique est la meilleure de leurs qualités, le déplacement au Moustoir peut s'annoncer périlleux. D'autant plus que les Sang et Or n'ont jamais remporté un match de Championnat sur une pelouse synthétique nouvelle génération. Ils restent en effet ces dernières saisons sur quatre défaites et deux matches nuls au cours de leurs déplacements à Châteauroux (1-0 en avril 2012, 1-1 en septembre 2012, 1-1 en avril dernier), à Lorient (3-0 en décembre 2010) et à Nancy (4-0 en mai 2011 et 1-0 en novembre 2013), clubs évoluant à domicile sur une pelouse artificielle. Les joueurs entraînés à l'époque par Guy Roux n'étaient pas non plus parvenus à l'emporter en Coupe Intertoto en Suisse, face au Youg Boys Berne (1-1 en août 2007). Afin de s'éloigner de la zone rouge, les joueurs d'Antoine Kombouaré seraient bien inspirés d'apprivoiser enfin un terrain synthétique.

FatherTom